Le rapport de Brodeck
Bonjour,
Je viens de rapporter à la bibliothèque ce livre :
de Philippe Claudel "le rapport de Brodeck".
Je ne sais plus si j'ai vu un avis sur un blog (Véronique ? Cappuccinette ?) ou s'il m'avait été conseillé à la suite de mon article sur "la petite fille de Monsieur Nimh", mais quoi qu'il en soit, merci, ce livre a été pour moi une "claque" de lecture...
Cette plongée dans le tréfonds de l'âme humaine dans ce qu'elle peut avoir de plus noir, de plus barbare, cette réflexion sur ce qui peut amener un être humain "ordinaire", ni meilleur, ni pire qu'un autre, parce qu'il est confronté à la peur et à la barbarie de l'histoire, à devenir soit une victime, soit un bourreau, m'a profondément "remuée"...
Au lendemain d'une guerre sauvage, dans une contrée indéfinie, jamais nommée, (peut-être l'est de la France ?), les habitants d'un village (lui aussi jamais nommé) chargent Brodeck d'un rapport sur "l'Ereigniës" (à rapprocher de l'Allemand "Ereignis" qui veut dire évènement, incident ?) sur ce qui s'est passé avec "l'Anderer" (l'Autre, l'étranger, le différent)...
Ils lui demandent parce qu'il est sans doute le plus instruit d'entre eux, ayant fait quelques études à la "ville" ("S... " que l'on ne nomme pas plus précisément non plus..).
Brodeck écrit deux rapports, en fait : l'officiel, qu'il remettra au personnage important du village, et celui où il consigne ses souvenirs, ses émotions, pour que peu à peu nous arrivions à comprendre l'incompréhensible "Ereigniës"...
Dans ce tableau très noir, émergent néanmoins trois figures féminines : Emélia (l'amour de Brodeck) et sa fille Poupchette, et Féodorine, qui l'a recueilli orphelin...
Un livre qui va rester longtemps dans ma mémoire...